Les ombres errantes de François Couperin, Arrangement de Loïc Guénin (électroacoustique) et Bertrand Cuiller (Clavecin)

A BIRDCAGE PLAYED WITH TOASTING FORKS

AVEC

Coproduction CCR Abbaye de Noirlac / Le Phare à Lucioles / Festival de Chaillol / Cité Musicale de Metz

Le chef d’orchestre Sir Thomas Beechman, personnage à l’activité foisonnante, aurait déclaré à propos du son du clavecin : (It) ‘ressembles that of a birdcage played with toasting-forks’. Ce que l’on peut traduire par ‘cela ressemble à une cage à oiseaux jouée avec des pinces à rôtir’…

Cette image, loin d’évoquer chez nous un son désagréable, sec, métallique et sans âme, a fait renaître l’imaginaire du piano préparé, les expériences sonores des années Fluxus, le spectre de John Cage, l’univers plastique de Rauschenberg, la danse de Cunningham et les vidéos de Nan Jun Paik.

Le clavecin, cette cage à oiseau, devient alors un extraordinaire laboratoire à objets sonores, un instrument nouveau pour lequel composer, traiter en temps réel, organiser, imaginer et construire. La musique baroque et ancienne à laquelle le clavecin fait majoritairement référence semble entrer en collision avec la musique de création, les musiques d’aujourd’hui, l’électroacoustique et le traitement sonore, la spécialisation, la modélisation… Cela est dû, sans aucun doute, à notre façon de cloisonner les styles, les époques, les enseignements, les apprentissages, l’écoute, le partage et donc la culture dans son ensemble.

A travers ce projet, nous cherchons non pas à réunir deux mondes, à les faire ‘travailler’ ensemble, mais bien à les fusionner pour la musique, le son, l’écoute et les imaginaires.

Mêlant des pièces écrites, des improvisations et des relectures contemporaines de pièces du répertoire orchestrées par le compositeur Loïc Guénin, le programme proposé permet d’entrer pleinement et sans concessions dans la musique de création, sous les doigts du claveciniste Bertrand Cuiller et des sons, des drones et des objets sonores de Loïc Guénin.

Les deux musiciens sont sur scène, presque face à face, immergés dans le son. Les pièces s’enchaînent et ouvrent peu à peu le champ de la création sonore. Les ustensiles, objets sonores, micros sont installés et déplacés en temps réel, in situ. A la fin du programme, c’est à une véritable installation plastique et sonore que nous avons à faire, pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles.

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Anne-Flavie GERMAIN / production@pharealucioles.org / +33 (0)6 70 88 57 61